Se lancer en 5 étapes – Étape 4 : au revoir, au revoir président !

Ça y est tout est prêt ? L’idée trouvée, le projet monté et validé par les experts, maintenant il faut se libérer de ses contraintes… Si comme moi vous êtes salarié, alors il va falloir ruser ! Pour bénéficier des aides à la création d’entreprise, il faudra passer par la case Pôle Emploi. Il n’y a pas beaucoup de possibilités : le licenciement (mais j’ai rien fait de mal alors pourquoi on me licencierai !), la démission (mais si je pars, je n’ai le droit à rien…) et le meilleur pour la fin, la rupture conventionnelle (kesako?).

Vous ne savez pas ce que c’est ? Et bien prenez le temps de bien vous renseigner car c’est là le salut en ce qui vous concerne. Il s’agit d’un mode de rupture de contrat d’un commun accord entre l’employeur et le salarié en CDI qui peut être demandé par l’une des deux parties (donc vous…).

A l’issue du processus, vous recevrez de votre employeur une attestation pôle emploi indiquant en motif de rupture : « rupture conventionnelle » (attention à bannir toute indication du type : à l’initiative du salarié, ce qui n’a aucune obligation légale et qui ne plais pas beaucoup à pôle emploi…). Avec ce précieux sésame, vous pourrez vous inscrire à Pôle Emploi en tant que demandeur d’emploi indemnisable et vous aurez droit à l’ARE (aide au retour à l’emploi) pendant votre phase de démarrage.

Indiquez bien lors de votre premier entretien avec un conseiller que vous souhaitez créer une entreprise sinon vous recevrez des propositions de poste ! On souhaite quitter cette vie tranquille de salarié c’est pas pour y retourner tout de suite quand même…

Pour aider les créateurs d’entreprise, Pôle Emploi propose deux types d’aides :

  • L’aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE)
  • Le maintien de vos allocations

Pour plus de détail référer vous à la documentation Pôle emploi ici.

Laquelle des deux choisir ? Voilà mon analyse personnelle :

Si votre projet montre un potentiel de chiffre d’affaire suffisant la première année pour pouvoir vous tirer un salaire même minimum, alors je vous conseille d’opter pour la première solution. En effet, dans ce cas vous toucherez immédiatement un capital et vous pourrez aussi vous verser un salaire. Pôle emploi d’interdit pas le cumul dans ce cas.

Si par contre, vous avez peut de chance de toucher un centime avant la deuxième année ou que vous ayez peur d’être tenté de toucher à la cagnotte de la première solution, alors choisissez le maintient de rémunération. Vous toucherez une indemnité tous les mois, correspondant au complément d’un salaire de 500 euros par mois environ.

Attention, seules certaines formes juridiques permettent de ne pas se payer de salaire (EURL à l’IS, SARL par exemple) car si vous êtes à l’impôt sur les revenus et que vous avez un bénéfice, alors Pôle emploi vous demandera le trop perçu après le premier bilan !

Soyez donc vigilants et prenez conseil !

1 réaction sur “ Se lancer en 5 étapes – Étape 4 : au revoir, au revoir président ! ”

  1. oandrade Auteur Article

    Vous l’avez remarqué, aujourd’hui pôle emploi n’existe plus… ça nous a coûté encore un pognon de dingue pour un logo minable et un changement de nom. À la clé de toute façon des aides réduites et une volonté d’éjecter le plus possible de demandeur d’emploi vers la sortie. L’intérêt quand on a un projet de création d’entreprise c’est que l’on ne tombe pas dans la case des demandeurs d’emploi en recherche active normalement mais attention une de mes connaissances s’est fait harceler au téléphone par un soi-disant contrôleur qui l’a menacée. Il faut tenir. Si le dossier est bon et que vous faites le nécessaire, ne vous laissez pas marché sur les pieds par des “petits chefs” qui adorent le bruit des bottes et se jette sur vous dès qu’ils sentent qu’ils ont un certain pouvoir.
    Concernant le lancement, si vous pouvez retarder le moment le plus possible et tester l’idée avant de lâcher votre job c’est mieux. Partez en bon terme et sans claquer la porte de votre ancien job car, il y a de forte chance, que vos anciens contacts vous servent. J’ai vraiment adoré voir l’un de mes anciens hiérarchique qui pensait que j’étais fou de quitter une si belle entreprise venir voir s’il pouvait collaborer avec moi une fois que lui aussi, plusieurs années plus tard, décide de la quitter.

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